Hespress a appris de sources bien informées que les services de surveillance affiliés à l'Office des Changes ont ouvert des enquêtes élargies sur les risques d'éventuelles opérations de contrebande d'énormes quantités de devises fortes à l'approche des célébrations du Nouvel An, cette période étant marquée par une intense augmentation des fréquence des voyages et déplacements des Marocains à l'étranger, notamment vers l'Europe, expliquant que la police des changes a commencé à se coordonner avec les équipes de surveillance de l'Administration générale des douanes, des impôts indirects et des banques, dans le but de contrôler les montants en devises non autorisés, dans le cadre de la couverture financière. obligations hors du Maroc.
Les mêmes sources rapportent que des rapports reçus des services de vigilance et d'analyse des risques de l'Office des changes pressentent les risques croissants de contrebande de devises fortes à l'étranger au cours de la période de fin de l'année, notamment à travers de fausses déclarations concernant les allocations personnelles de voyage, fixées à 100 mille dirhams. par an (au lieu de 45 mille dirhams auparavant), avec possibilité de le majorer de 30 pour cent de l'impôt sur le revenu dans la limite de 300 mille dirhams, ainsi que par des dépenses à plafond illimité, liées à l'impôt sur le revenu. Les traitements médicaux et les dépenses liées aux études à l'étranger, confirmant que les contrôleurs des changes demandaient des données précises aux banques afin de suivre les transferts financiers des suspects et les mouvements des comptes ouverts en devises fortes à l'intérieur du Royaume.
Des sources d'Hespress ont indiqué que les enquêtes en cours menées par les observateurs de l'Office des changes ont ciblé les opérations commerciales réalisées par des entreprises actives dans un groupe de secteurs industriels et commerciaux, notamment le textile, l'habillement et les articles ménagers, expliquant que les audits ont porté sur les documents autorisés par les importateurs et ont vérifié l'authenticité des factures d'importation reçues de deux sources étrangères, faisant l'objet de soupçons d'« inflation », afin de faciliter le passage de sommes d'argent supplémentaires via des virements bancaires légaux depuis le Maroc, confirmant que La police des changes a demandé des informations aux banques sur le détail des virements précités et l'identité de leurs bénéficiaires.
Il est prévu que les gendarmes des changes recourent aux sanctions autorisées par la loi lors de la détection de violations des déclarations de devises et de contrebande, tandis que les amendes atteindront six fois la valeur des montants soumis à la violation, et les peines d'emprisonnement iront de trois mois à cinq mois. années de prison. Tandis que les textes réglementaires des changes soulignent la nécessité de restituer les liquidités financières créées à l'étranger et de les convertir en dirhams, dans le cadre de la contribution à la stabilité de la réserve nationale en devises fortes et du maintien de l'équilibre des échanges avec l'étranger.
Des sources d'Hespress ont révélé que les observateurs des bureaux de change ont agi avec la plus grande célérité dans le contrôle des transferts des succursales des groupes multinationaux au Maroc vers leurs sièges à l'étranger. Ceci en coordination avec la Direction des Prix de Transfert et des Opérations Spéciales, affiliée à la Direction des Opérations de Contrôle et du Suivi des Recours de la Direction Générale des Impôts, et à l'Administration Générale des Douanes et Impôts Indirects, expliquant que le les opérations d'audit visent à vérifier les soupçons de déséquilibres dans le calcul de la valeur des transferts de bénéfices vers les groupes mères à l'étranger et la manipulation du coût des opérations réalisées entre les deux parties, qui ont facilité le transfert de montants importants de devises fortes à l'étranger par les voies légales.
Source : Hespress.